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les éoliennes la presse et nous

Eoliennes, politiques et promoteurs, une autre information

De quelle autonomie énergétique parle-t-on?

Publié le 27 Juillet 2014 par Eoliennes, une autre information

L'Impartial du 3 juillet a sorti un bel article sur l'indépendance énergétique du Val de Travers avec un titre provoquant et racoleur: "Sans l'éolien, pas d'autonomie".

Mais pour ce qui est de l'explication concrète de ce qu'il annonce, il faudra repasser, comme d'habitude.

Il y a bien cette phrase édifiante: "Actuellement l'autonomie énergétique est de 2,4%. Le but est d'arriver à 100%".

Si vous pensiez apprendre dans cette article comment, et bien c'est raté. La suite ne nous apprend plus rien si ce n'est que sans l'éolien ce ne sera pas possible.

Et bien parlons de cette autonomie alors:

Si nous analysons l'autonomie apportée par l'éolien, les questions suivantes se posent:

a) l'électricité éolienne est intermittente et imprévisible. De par ses importantes variations de puissance elle n'est pas consommée sur place, mais doit être exportée vers les barrages alpins pour son stockage et sa redistribution en fonction de la demande locale

b) si cette énergie est exportée pour être consommée ailleurs, elle sera achetée au prix du marché, donc au quart du prix RPC. Cette subvention n'est pas payée par la région où sont installées les éoliennes, mais par le pays en entier.

c) si on prétend que l'énergie éolienne est consommée localement, alors il faut tenir compte du coût et des pertes pour son stockage dans les lacs alpins (ou autre technologie) : transport aller et retour, pompage turbinage, re-transformation etc. représentent des coûts et une perte d’énergie estimée à 30% selon certaines sources. Ce qui amènerait le coût du kwh à 50ct.

L’article mentionne qu’il n’est pas tenu compte de la cimenterie, sans cimenterie pas de béton, sans béton pas de socle pour ancrer les éoliennes dans le sol, on l’importe, comme les machines ? Rien pour l’économie locale donc.

Une région est autonome si elle assume elle-même les coûts réels de ses infrastructures de production d'énergie et trouve des solutions techniques développées et fabriquées localement

Elle est assistée si elle quémande des subsides pour réaliser ses infrastructures ou financer sa production trop coûteuse par rapport aux prix que ses citoyens sont prêts à payer

Elle est colonisée si elle compte sur l'argent de sociétés financières ou de groupes électriques extérieurs à la région pour construire et exploiter ses éoliennes, d'autant plus que ce sont ces sociétés qui recevront les subsides

On trouve un peu plus de réalisme dans les analyses de Jean-Marc Jancovici sur le sujet des énergies. Nous ne pouvons que vous en recommander la lecture.

JEUDI 3 JUILLET 2014 L'IMPARTIAL
RÉGION ÉNERGIE Le Parc Chasseral a analysé chaleur, électricité et mobilité utilisés sur son territoire.
Ces résultats, combinés à ceux de Val-de-Ruz, révèlent une dépendance aux énergies fossiles.
«Sans l’éolien, pas d’autonomie ANTONELLA FRACASSO
Après une vaste étude réalisée par le Parc régional Chasseral, le constat est clair: notre région dépend fortement des énergies fossiles. Pétrole, gaz et charbon pour l’essentiel.
Au cours des 18 derniers mois, une équipe d’experts a analysé l’empreinte énergétique, chaleur, électricité et mobilité, sur l’ensemble du territoire du Parc. Soit, 22 communes, dont 19 jurassiennes bernoises et trois neuchâteloises. Réunis hier matin aux Bugnenets, les membres du Parc Chasseral, ainsi que les autorités de Val-de-Ruz ont présenté les résultats. «Notre région est une des premières en Suisse à dresser un bilan énergétique à
cette échelle et aussi précis», se réjouit Emilien Queloz, chargé de mission énergie au Parc Chasseral.
Basée sur l’année 2010, cette étude révèle que 44%de l’énergie dépensée a été employée au chauffage des bâtiments. La mobilité représente 41%des dépenses et la consommation d’électricité 15 pour cent. L’industrie lourde, telle que la cimenterie, n’est pas inclue dans ces données. «Nous avons retiré les gros consommateurs de cette étude. En se concentrant sur la population et les PME, nous sommes plus proche de la réalité », indique EmilienQueloz.
120 millions de litresd’équivalent pétrole
En 2010, ce ne sont pas loin de 120 millions de litres équivalent pétrole (mazout, gaz, charbon et carburant) qui ont été consommés par la région. Cela représente 78% des besoins énergétiques. L’énergie du bois pour le chauffage (7%), l’électricité nucléaire (9%) et l’électricité hydraulique (6%) complètent ce profil de consommation énergétique régional. Liés à cette dépendance aux énergies fossiles, les émissions à effet de serre (réd: CO2), ont été de 8,96 tonnes par habitant et par an pour la région, contre 8 tonnes pour la moyenne suisse. «Notre but est de réduire à une tonne par habitant», souligne Emilien Queloz.
L’objectif de cette étude est d’une part, trouver des solutions pour réduire la consommation. D’autre part, cerner les potentialités en termes d’énergies renouvelables.
Parallèlement à cette analyse, la commune de Val-de- Ruz a mené un monitorage. Elle
est engagée sur plusieurs projets énergétiques d’envergure. Concernant les projets de Valde-Ruz, François Cuche, conseiller communal en charge de l’Energie, a annoncé que «la pose de la première pierre du chauffage à distance (CAD) se déroulera le 6 septembre prochain sur le site d’Evologia, à Cernier». Hérité du projet européen «Solutions», le CAD alimentera 93 bâtiments. «Avec le bois, on valorise nos forêts. Et c’est une démarche qui s’inscrit complètement dans le développement durable», ajoute-t-il.
Jacques Girardin, membre du cercle forestier du Jura bernois, a expliqué l’importance du capital boisé régional. «Il faut mieux exploiter cette ressource qui permet d’économiser des sommes énormes. Sans oublier que l’argent reste sur place et donne du travail aux entreprises locales», indique-t-il. «L’investissement est important au départ, mais le retour sur investissement est plus que positif. »» Selon cet expert enbois, aucune crainte d’une surexploitation de la forêt. «C’est très bien réglementé, il n’y a pas de risque de ce côté-là.»
Un autre projet phare de Valde- Ruz concerne l’assainissement total de l’éclairage public communal. Il vise 680 lampadaires pour un montant de un million de francs. «La technologie LED permet d’atténuer la lumière la nuit, et donc de faire des économies.»
Photovoltaïque, biogaz et assainissement Parmi les opérations déjà entreprisesparVal-
de-Ruz, se trouvent l’investissement dans le photovoltaïque, la production de biogaz ou encore l’assainissement de son parc immobilier. François Cuche a également fait savoir qu’après avoir déposé une demande de permis de construire pour une borne de recharge
pour véhicules électriques, à Cernier, une deuxième devrait voir le jour aux Geneveys-
sur-Coffrane.
Enfin, Val-de-Ruz participe au développement de deux projets éoliens d’envergure: La Joux-du- Plâne et Montperreux. Dans cette optique, la commune convoite le label de Cité de l’énergie. Actuellement, l’autonomie énergétique est de 2,4 pour cent. Le
but est d’arriver à 100 pour cent. «Oui, c’est possible. Il est clair que sans l’éolien, nous n’atteindrons pas l’autonomie énergétique», précise François Cuche. Une opinion partagée par EmilienQueloz. Les petites communes jurassiennesbernoises ne sont-ellespas oubliées au Parc Chasseral avec la forte présence de Val-de- Ruz? Emilien Queloz assure que le Parc va les soutenir grâce à une campagne de formation et d’information. «La création d’un poste de coordinateur spécialiste en énergie sera à disposition», assure Emilien Queloz. «Nous ne sommes pas des porteurs de projets. C’est aux communes de réfléchir à comment mettre en place un CAD par exemple, mais nous serons là pour les accompagner.»
Grâce notamment aux éoliennes de Montperreux et de La Joux-du-Plâne, Val-de-Ruz espère atteindre, à terme, une autonomie énergétique. KEYSTONE

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